À cette heure-ci, je n'entrerai pas dans ce débat !
À notre regret, et même si nous avons constaté certaines évolutions, le groupe UMP dans sa majorité – telle est sa position officielle – ne votera pas le dispositif dont nous avons débattu ce soir.
Il ne le votera pas pour plusieurs raisons, que nous avons eu l'occasion de développer soit en défendant les motions de procédure, soit en nous exprimant au cours des débats : outre que ce texte n'a pas levé tous les risques d'inconstitutionnalité, nous restons persuadés que le recours de principe à ce type d'emplois ne convient pas à la situation actuelle. Quant à nos propositions, elles ont fait l'objet d'un rejet systématique, à l'exception de quelques amendements d'amélioration esthétique, alors même qu'elles n'étaient pas toutes agressives, ni incompatibles avec l'esprit de ce texte.
Peut-être le débat au Sénat vous donnera-t-il l'occasion, monsieur le ministre, de convaincre nos collègues sénateurs concernant le financement et le coût de ce dispositif. Pour notre part, nous n'avons pas été de bons élèves, car nous n'avons pas complètement assimilé vos démonstrations arithmétiques.
Enfin, même si je veux saluer l'avancée faite par le groupe socialiste et reprise par le rapporteur et le Gouvernement sur la question des établissements d'enseignement privé et d'enseignement agricole, je souligne que ce point important – je regrette l'absence de M. Bloche – avait été soulevé par nous.
Nous avons essayé à cette occasion de nous montrer constructifs tout en faisant preuve de vigilance, comme il sied à l'opposition. Aussi, être accusé par le président de la commission des affaires culturelles, lors de l'examen pourtant consensuel d'un amendement, de vouloir raviver la guerre scolaire, me paraît parfaitement disproportionné, complètement déplacé et mensonger.