Cet article nous a valu des appels de tous les territoires transfrontaliers de France, de la part d'élus de toutes sensibilités politiques. Je vous le dis très sincèrement. Nous allons certes nous chamailler sur l'article 7 – il y a des moments dans cet hémicycle où les échanges entre groupes politiques, typiques de la démocratie, prennent toute leur force… Mais en l'occurrence, ce n'est pas cela. Mes collègues et moi avons été contactés par des conseillers généraux, des présidents d'intercommunalités, des élus régionaux de tous bords politiques, qui sont très inquiets. Peut-être avons-nous tort, peut-être n'avons-nous rien compris. Mais, au-delà du sort de cet amendement, je vous en supplie, vérifiez avec l'administration centrale que votre texte ne vienne pas mettre un grain de sable dans les dispositifs que nous avons mis sur pied au niveau international. Je reprends l'exemple de la Haute-Savoie : vous le savez, avec des élus du parti socialiste, comme les maires d'Annemasse et de Saint-Julien-en-Genevois, nous avons mis quinze ans à faire des montages. Je ne voudrais pas que, par simple bonne volonté, on les casse, on empêche de se réaliser ce que nous avons eu tant de mal à mettre en place.