Je salue l'initiative française de convoquer le Conseil de sécurité des Nations Unies et le discours que vous avez prononcé devant lui au nom de la France. Je déplore en revanche l'échec de la mission confiée à M. Kofi Annan, qui contraint à adopter une approche déséquilibrée, en ayant pour presque seuls interlocuteurs les pays du Golfe. En voulant rester dans le cadre du droit international, la France fait bien, mais il est indispensable de penser « l'après Bachar el-Assad » et de définir une stratégie de long terme pour éviter la répétition de ce qui s'est produit en Libye. J'avais été personnellement en contact avec des opposants libyens et j'avais appelé, avec d'autres, à les soutenir, mais je regrette l'absence d'anticipation et de concertation avec les États voisins qui a alors caractérisé notre action. Les pays riverains de la Syrie pouvant entraîner toute la région dans une spirale explosive, il faut impérativement envisager les scénarios de la transition.