Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du 11 septembre 2012 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Concernant le traité budgétaire européen, il est stupéfiant que la France se lie les mains pour mener une politique qui fait, partout, la preuve de son échec : le PIB de la Grèce est en recul de 7 %, celui de l'Italie de 2,5 %, la situation de l'Espagne est celle que l'on sait… Comment peut-on dire que le traité ne signifie pas un abandon de souveraineté et pourquoi, dans le contexte actuel, se précipiter pour le faire ratifier ? Tenir ce calendrier alors que le pays entre en récession est pure folie, mais le Gouvernement s'y oblige, condamnant de ce fait la politique que voulaient ses électeurs, ce qui ne manque pas de surprendre. Comment peut-on nier l'abandon de souveraineté, alors que l'on passe à la règle de la majorité inversée, qui rendra les décisions ardues en cas de divergences, et que ce seront les magistrats, évidemment non élus, de la Cour de justice européenne qui décideront du montant des pénalités infligées en cas de non-respect des règles budgétaires – et donc des impôts imposés aux citoyens français ? Nous avons abandonné notre politique monétaire et le contrôle de nos frontières et nous en voyons le résultat ; à présent, nous nous apprêtons à « partager » comme il est dit élégamment, et en réalité à abandonner notre pouvoir budgétaire, ce qui aura des conséquences incommensurables. Mais peut-être espérez-vous que, étant donné la situation explosive de la Grèce et de l'Espagne, les choses se décanteront avant que le texte ne trouve à s'appliquer…

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