Le chef de l'État n'est pas davantage intervenu. Vous avez insisté sur les opérations humanitaires menées en Syrie, mais la guerre continue, les zones tampon ne sont pas protégées, et vous avez refusé d'ouvrir le débat sur l'éventuelle levée de l'embargo européen sur les armes. Sur ces questions de fond, on n'a rien entendu de la France - mais, selon vous, tout va bien.
La situation est tout aussi surréaliste pour ce qui concerne l'Europe. Alors que vous étiez jadis le leader de ceux qui, au sein du parti socialiste, se sont prononcés en faveur du « non » lors du référendum sur le traité constitutionnel – position qui était aussi celle de votre ministre délégué aux affaires européennes – on vous entend aujourd'hui affirmer benoîtement que si le traité budgétaire n'était pas ratifié, tout irait à vau-l'eau. Quel grand chapeau avalé que celui-là ! Il est tout aussi étonnant de vous entendre dire que vous ignorez ce que dira la Cour de Karlsruhe…