Cet article est un ajout parlementaire au texte proposé par le Gouvernement. Je remercie l'ensemble des collègues qui l'ont soutenu, sur tous les bancs. Il s'agit d'adopter une perspective un peu différente de celle à laquelle nous avons sacrifié cet après-midi – mais c'était bien normal – et qui consiste à appréhender les modes de transport de façon séparée.
C'est peut-être là un des handicaps français, alors que nous avons beaucoup d'atouts en matière de transport, dans tous les domaines. Il s'agit d'ailleurs un pôle de compétitivité pour lequel il faut que nous soyons efficaces, car bientôt apparaîtront des concurrents en provenance du Sud-Est asiatique. Nous sommes forts dans l'aérien, le maritime, le ferroviaire, l'urbain… En revanche, nous sommes moins avancés que nos amis allemands et néerlandais dans la prise en compte du trajet de la marchandise, c'est-à-dire dans une optimisation de la marchandise raisonnant de façon intermodale et évitant le manichéisme du style : « Le train, c'est beau ; les camions, ce n'est pas beau… » Le remplacement des camions par des trains a échoué en effet, malgré tous les efforts menés depuis les années 2000 à l'instigation de la Commission européenne.
Il s'agit plutôt d'optimiser les modes de transport, de développer une approche plus intermodale. Certains de nos ports, et la plupart de nos aéroports, ne sont pas encore reliés au ferroviaire. Si nous avons pris du retard, c'est parce que les puissantes compagnies que nous avons dans chacun des secteurs sont restées trop isolées les unes des autres, alors que les Allemands et les Néerlandais ont développé des stratégies logistiques nationales.
C'est ce que nous avons demandé au Gouvernement, et je suis heureux qu'il l'accepte. Une clause de rendez-vous a été prévue pour réunir l'ensemble des partenaires dans une conférence logistique, afin de développer une autre approche du transport, une approche d'optimisation de notre compétitivité logistique visant à transporter les marchandises au moindre coût et de la façon la plus efficace.