Intervention de Philip Cordery

Réunion du 10 avril 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Je vous félicite, madame la ministre, pour l'action que vous menez à la tête de ce ministère et qui traduit la priorité accordée par le Gouvernement à nos compatriotes établis hors de France.

Je souhaite vous faire part de mon sentiment sur les chantiers que vous nous avez présentés.

S'agissant de l'éducation, vous avez mis fin à cette injuste prise en charge mise en place par le gouvernement précédent. Le système de bourses qui la remplace nous a permis de sauver le système, et cela dans un contexte de budget contraint. Au cours du dernier débat budgétaire, nous avions convenu de refaire un point après avoir reçu les résultats des commissions locales des bourses. Disposez-vous de chiffres en la matière ? Pouvez-vous garantir que les familles les plus nécessiteuses recevront une bourse ?

Vous m'avez fait l'honneur de me proposer de faire partie du comité de pilotage. Vous pouvez nous faire confiance, les parlementaires sauront être innovants pour répondre à la demande des très nombreux jeunes étrangers qui désirent bénéficier d'une éducation de qualité en français mais qui, faute de place, ne peuvent intégrer les établissements français. Multiplier les programmes FLAM (programmes de consolidation du français langue maternelle), les filières bilingues et les classes binationales : voilà ce que doit être notre priorité. Le projet de loi sur l'école que nous avons récemment voté inscrit dans la loi la nécessité d'une action conjointe du ministère des affaires étrangères et du ministère de l'éducation nationale en vue de la création de classes bilingues.

Concernant la représentation des Français de l'étranger, la réforme que vous nous proposez va dans le sens de la proximité et c'est une bonne chose. Nous déposerons des amendements lors de l'examen du texte, qui recevront, je l'espère, le soutien du Gouvernement, en particulier ceux concernant le cumul des mandats des conseillers consulaires.

Vous n'avez pas évoqué l'enseignement supérieur, mais celui-ci fera bientôt l'objet d'un projet de loi.

La mise en place d'un service public de l'orientation était l'un des éléments du programme du Président de la République. Cette exigence doit également s'appliquer aux Français de l'étranger. L'Agence Campus France propose des conseils d'orientation aux étudiants étrangers qu'elle attire dans nos universités et les élèves scolarisés dans le réseau AEFE peuvent consulter des conseillers d'orientation, mais tous les jeunes scolarisés à l'étranger ne bénéficient pas de ce service.

J'aurais souhaité pour ma part vous voir ouvrir un autre chantier, celui de la portabilité des droits sociaux à l'étranger. Nos compatriotes sont de plus en plus mobiles, mais les droits sociaux ne le sont pas toujours autant que les personnes. Nous devons assurer le bien-être social de nos compatriotes et pour cela faciliter leurs droits en matière de retraite, de prestations chômage et de santé.

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