Intervention de Édouard Courtial

Réunion du 10 avril 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉdouard Courtial :

C'est avec émotion et satisfaction que je m'adresse à vous, madame la ministre. Ayant eu en charge ce portefeuille ministériel, je me souviens des suspicions qu'il suscitait, en particulier dans l'opposition d'alors. Aujourd'hui tout le monde applaudit le fait que ce portefeuille soit consolidé, ce qui permet d'accompagner sur le plan institutionnel l'évolution démographique des Français vivant à l'étranger, et je m'en félicite.

Je m'en félicite d'autant plus que c'est vous qui avez en charge ce portefeuille ministériel, vous avec qui j'ai toujours entretenu un dialogue apaisé et construit au service des Français de l'étranger, et je ne doute pas que nous aurons à l'avenir l'occasion de poursuivre ce dialogue.

Le réseau d'enseignement français à l'étranger, qui compte 450 établissements scolaires, dont 380 dépendent de l'AEFE, est une richesse extraordinaire pour notre pays. Je déplore à mon tour que l'ensemble des aides à la scolarité ait en réalité diminué de près de 15 millions d'euros.

Nous devons préserver ce réseau exceptionnel qui constitue pour notre pays une immense richesse politique, économique et diplomatique.

Ce réseau scolarise 200 000 élèves de nationalité locale ou d'une nationalité tiers. Ces élèves occuperont par la suite des postes à responsabilités dans leur pays. Il serait intéressant de créer un réseau pour ces anciens élèves. Votre ministère a-t-il engagé une réflexion sur cette question ?

En ce qui concerne le réseau consulaire, vous avez obtenu quelques renforts et je m'en félicite. Lors de vos nombreux voyages, n'avez-vous pas constaté certaines aberrations ? À Shanghai, par exemple, le consulat de France connaît une forte augmentation des demandes de visas qui aurait justifié la création d'un équivalent temps plein. Cet emploi aurait permis au consulat de délivrer 4 000 visas coûtant chacun 60 euros, ce qui aurait largement financé le poste. En outre, les demandeurs de visa seraient venu dépenser de l'argent à Paris, en utilisant certainement notre compagnie aérienne. Au lieu de cela, ils se sont tournés vers les consulats d'autres pays d'Europe. Nous devons passer d'une vision purement budgétaire à une vision économique. Avez-vous engagé une réflexion en ce sens ?

Enfin, je suggère de faire de l'année 2014 l'Année des Français de l'étranger pour faire prendre conscience à nos concitoyens de la richesse et de la force que représentent les Français résidant à l'étranger. Cette suggestion a-t-elle une chance d'aboutir ?

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