Ma première question concerne l'urgence qu'il y a à construire du logement et la manière structurelle dont le logement public peut y répondre. On ne mobilise pas assez le parc privé alors qu'il y a de nombreux intérêts à le faire car il est extrêmement diffus, il s'adapte tant en zone urbaine qu'en zone rurale et il permet de faire du social sur l'ensemble du territoire. De ce point de vue, le département du Doubs a retravaillé la question de la reconquête des centres-bourgs afin de les revitaliser. On devrait avoir recours à la mobilisation du parc privé plutôt que de développer des politiques publiques : cela permettrait de gagner beaucoup de temps. Il faudrait donc s'interroger sur la manière de systématiser l'ensemble des outils nécessaires pour remobiliser cet immense parc privé, ce qui rend nécessaire un recensement exhaustif.
Ma seconde question porte sur le dispositif « Scellier », sur le futur dispositif « Duflot » et le resserrement du dispositif sur les zones dites tendues. Dans les zones non-tendues, la demande peut aussi être très importante, car si on y trouve des logements vides c'est parce qu'ils se situent dans des zones où personne ne souhaite habiter. Il ne faudrait pas les compter. D'autres logements ne sont tout simplement plus adaptés aux besoins. Je pense donc que la concentration du dispositif « Scellier » sur des zones très resserrées est risquée. C'est le principe du balancier : le dispositif « Scellier » a connu des dérives, avec des logements qui sont restés vides et un niveau des prix trop élevé ca grâce à la déduction fiscale les gens ont acheté des logements plus chers qu'ils ne valaient, mais il ne faut pas s'enfermer dans une logique inverse. Comment trouver le bon positionnement pour le dispositif « Duflot » ?