Intervention de Antoine Herth

Réunion du 18 septembre 2012 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Je salue votre honnêteté, monsieur le rapporteur. Il y a peu, alors que je vous affirmais que le terme de « tarification progressive » était une façon de cacher l'inéluctable augmentation du coût de l'énergie, vous aviez vigoureusement protesté. Aujourd'hui, vous reconnaissez dans l'exposé des motifs que le coût de l'énergie va augmenter, tout en vous empressant de proposer un amendement pour modifier le titre du texte.

On pourrait d'ailleurs facilement dériver de la tarification progressive vers une taxation progressive. Il suffit qu'un gouvernement siphonne la chambre de compensation du bonus-malus et affecte les sommes récupérées au budget de l'État. Cela peut aller loin, et aussi préparer un rationnement de l'énergie pour demain. Vous souriez peut-être : certes, la France est riche en énergie, mais une région fait exception : l'Alsace qui, à partir de 2016, va perdre 1,8 GW de production avec la fermeture de la centrale de Fessenheim. Et là, je vous vois venir : lorsque se posera la question de la gestion des pointes, vous proposerez de couper le courant aux plus gros consommateurs pour le conserver aux cas sociaux. Je suis donc inquiet. Ce texte constitue en revanche un test intéressant : qui la majorité suivra-t-elle du rapporteur ou de la ministre, puisqu'ils réécrivent à eux deux l'ensemble du texte ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion