Intervention de Damien Meslot

Séance en hémicycle du 17 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Dispositifs de sécurité lors de manifestations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Meslot :

Monsieur le ministre de l'intérieur, hier soir, à vingt-deux heures, quatre députés du groupe UMP, Alain Chrétien, Jean-Marie Sermier, Marcel Bonnot et moi-même, rentrions à nos bureaux à l'Assemblée nationale par le quai d'Orsay quand nous nous sommes vu interdire l'accès à l'Assemblée nationale par un cordon des CRS. (« Oh ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Je me suis approché des fonctionnaires de police en montrant ma carte de député. Mais quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un coup de bouclier pour toute réponse (Murmures sur les bancs du groupe SRC), puis de voir un deuxième fonctionnaire sortir une bombe lacrymogène à laquelle nous n'avons échappé que grâce à l'arrivée rapide des caméras de télévision. Le député Marc Le Fur a été également bousculé. (« Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Comment peut-on expliquer que des CRS qui bloquaient tous les accès à l'Assemblée nationale aient refusé à des députés du groupe UMP de rejoindre leurs bureaux ? Quelle disproportion entre un dispositif policier massif et extrêmement fébrile et le caractère très pacifique des manifestants qui chantaient La Marseillaise !

Bien évidemment, ce ne sont pas les fonctionnaires de police que je souhaite mettre en cause mais je ne peux que m'interroger sur les ordres qui ont été donnés.

Monsieur le ministre, avez-vous donné des consignes aussi strictes pour créer des incidents afin d'essayer de déconsidérer les manifestants de la Manif pour tous ?

Trouvez-vous normal que des députés de l'opposition soient molestés alors qu'ils retournent à leurs bureaux ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC et du groupe écologiste.) Est-ce comme cela que les choses doivent se passer dans une démocratie ?

Pour tout vous dire, je préférerais voir les policiers dans les rues de nos villes pour lutter contre la délinquance plutôt que dans les rues de Paris pour s'en prendre aux manifestants qui défendent la famille et ses valeurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur le ministre, allez-vous nous présenter des excuses ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

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