Intervention de Nicolas Bays

Séance en hémicycle du 17 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en centrafrique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Bays :

J'associe notre collègue Jean-Pierre Dufau à cette question.

Monsieur le ministre des affaires étrangères, les yeux du monde sont rivés sur le Mali où, dans le cadre de l'opération Serval, la France, ses partenaires africains et la communauté internationale protègent la liberté d'un peuple ami.

En Afrique centrale, un autre pays est le théâtre d'une instabilité préoccupante. Il s'agit de la République centrafricaine. À la fin du mois de mars, le président Bozizé a été renversé par un mouvement rebelle, la Séléka. Le chef des rebelles, Michel Djotodia exerce depuis lors les fonctions de président.

La situation à Bangui et en Centrafrique est aujourd'hui chaotique. Un climat d'insécurité s'est instauré alors que les pillages, les tirs et les exactions se multiplient, transposant dans la rue les rivalités politiques et militaires des derniers mois.

Monsieur le ministre, la France soutient l'initiative de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, actuellement sous présidence tchadienne. Un sommet doit se tenir demain à N'Djaména et le président Déby organise des discussions pour définir les conditions d'une sortie de crise consensuelle permettant d'aplanir les conflits entre les différentes parties.

Ces démarches sont essentielles pour rétablir la sécurité en République centrafricaine et dans l'ensemble de la zone.

Mes chers collègues, nos ressortissants à Bangui y sont particulièrement sensibles. À travers la gestion de ce dossier, la majorité de gauche prouve une fois de plus qu'elle rompt avec une conception datée de la politique africaine. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)

Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, comment la France entend accroître la mobilisation de la communauté internationale pour bâtir une solution stable de nature à résoudre la crise qui secoue la République centrafricaine ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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