Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 17 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en centrafrique

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Je puis ainsi vous faire part de l'état de la situation.

Sur le plan de la sécurité, la situation est extrêmement tendue et inquiétante. Nous Français – et mes services travaillent en liaison avec ceux du ministère de la défense –, disposons de deux compagnies sur place et d'une compagnie à Boali. Elles tiennent l'aéroport, ce qui est très important pour assurer la fluidité du trafic. Elles circulent en ville, assurent la sécurité des points de ravitaillement et, bien sûr, protègent l'ambassade. Quant aux forces multilatérales de la FOMAC, elles rencontrent des difficultés.

D'après les renseignements fournis par notre ambassadeur, on constate de nombreux pillages, de nombreux morts et une très grande inquiétude.

Sur le plan politique – et tout vient de là –, le chef d'État autoproclamé, M. Djotodia, a annoncé des mesures qui ne changent pas la réalité de la situation. Le Premier ministre essaie pour sa part de travailler autant qu'il le peut dans le bon sens.

Comme vous l'avez souligné, monsieur le député, demain aura lieu à N'Djamena une réunion concernant l'ensemble de l'Afrique centrale. La France a déclaré qu'elle était évidemment disponible pour appuyer tout effort pour en revenir à la stabilité ; mais il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n'est pas le cas du président actuel.

Sécurité, stabilité, liberté, voilà le triptyque sur lequel nous allons continuer de travailler. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

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