Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, nous nous apprêtons à voter pour la quatrième et dernière fois un projet de loi dont l'ambition dépasse le nombre d'heures considérable consacrées à débattre de son contenu. En conscience, nous pouvons être fiers et satisfaits du chemin parcouru et du travail accompli.
Je voudrais d'abord remercier M. le ministre, M. le président de la commission des lois et M. le rapporteur pour le travail commun de qualité qui nous a portés jusqu'à aujourd'hui. Le contenu des textes que nous nous apprêtons à voter, c'est à nous toutes et tous, habités de la volonté de faire progresser la démocratie locale, que nous le devons.
Les textes soumis à nos suffrages contiennent un ensemble de dispositions qui font avancer la République.
C'est avant tout le scrutin binominal dont nous sommes fiers. Raillé par la droite la plus conservatrice, il constitue une petite révolution et un progrès de plus vers une représentativité plus juste. Étendre la stricte parité à l'ensemble des conseils départementaux, c'est historique. Nous en sommes immensément fiers. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Ce texte, c'est aussi le redécoupage cantonal. Depuis trop longtemps, nos cantons ne respectaient plus l'un des principes fondateurs de notre République : l'égalité devant le suffrage. Nous devions y remédier ; nous l'avons fait. En divisant le nombre de cantons par deux pour laisser la place aux binômes paritaires, nous allons gommer les disparités locales et permettre qu'un élu représente sensiblement le même nombre de citoyens qu'un autre.