Monsieur le président Jacob, nous avons eu, chacun l'a dit, un long débat en première lecture. Ce débat, ajouterai-je, a été, pendant les 110 heures que nous y avons consacré, éclairant et intéressant, car il a permis de distinguer les deux visions de la société qui existent dans cette assemblée : une vision qui ne veut pas voir évoluer la société, les rapports humains en son sein, et une autre vision qui admet que les choses bougent ; une vision qui réduit la famille à un homme et une femme – une femme pour procréer – et une autre qui considère que le ciment de la famille, c'est l'amour, le projet commun, et que cet amour et ce projet commun peuvent être portés par un couple homosexuel. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR, SRC, écologiste et RRDP.)
Ce sont également deux visions du droit de l'enfant. Ce droit de l'enfant, ce n'est pas le droit à un père et à une mère : c'est le droit au bien-être, à l'éducation, à l'amour (Mêmes mouvements), et ces droits peuvent être offerts par un couple homosexuel comme par un couple hétérosexuel.