Après tout, c'est plutôt à leur avantage et, en définitive, il y a là quelque chose qui, selon moi, vous échappe.
S'agissant, troisièmement, de la radicalisation, je sais que, au cours de son histoire – mais cela ne vous concerne pas personnellement – la gauche a souvent eu envie de s'inventer un ennemi, pour mieux combattre et pour trouver des justifications à son propre engagement. Je suis au regret de vous dire que la radicalisation n'existe que dans l'esprit du ministre de l'intérieur et dans l'analyse d'un certain nombre d'entre vous. Je le répète : cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des éléments perturbateurs, mais ce n'est pas le coeur du mouvement, ni son esprit, et tous ceux qui l'ont approché de près en témoigneront, me semble-t-il.
Il est vrai que, de temps en temps, certains de nos collègues parlementaires doivent affronter des salles hostiles, mais enfin ce ne sont pas les premiers parlementaires de l'histoire à devoir affronter des salles hostiles ! Ce ne sont pas les premiers parlementaires de l'histoire à avoir été empêchés de parler parce qu'on bloquait l'entrée de la salle !