Je n'ai aucune raison, monsieur le rapporteur, de vous faire de procès d'intention concernant les zones de montagne, dont vous savez la spécificité pour bien les connaître. Mais nous avons des inquiétudes légitimes. Vous ne l'ignorez pas, dans certaines communes non seulement des Alpes, mais aussi des Pyrénées, des Vosges, du Jura, du Massif Central, certaines habitations, situées au pied des montagnes, ne voient pas le soleil pendant plusieurs semaines, parfois plusieurs mois de l'année. Au début du 20ème siècle, dans nos massifs montagneux, on implantait les habitations au nord, tandis qu'on réservait le sud pour les pâturages car cela permettait de sortir les troupeaux plus tôt au printemps. À l'époque, le bétail passait avant les personnes. Si votre texte est adopté, – je souhaite bon courage à ceux qui seront chargés de prendre les décrets d'application –, de grâce, veillez à ce que toute une partie de nos territoires de montagne ne se trouve pas pénalisée du seul fait du poids de l'histoire.