Monsieur le président, madame la garde des sceaux, chers collègues, les masques sont tombés.
Alors que durant sa campagne, le candidat François Hollande ne cessait de prôner la concorde nationale et de fustiger la propension du président Nicolas Sarkozy à diviser les Français, que voit-on aujourd'hui ? Un gouvernement qui, certes sans le vouloir, a permis que l'affairisme et la fraude s'installent au sommet de l'État, créant une crise sans précédent et jetant le discrédit sur l'ensemble des élus.
À la crise économique, à la crise politique s'ajoute la division, profonde et sous-estimée, créée non pas tant par la loi – tout débat est légitime – que par les conditions dans lesquelles celle-ci est soumise au vote des parlementaires.
Monsieur le président de la commission des lois, vous estimez que le travail parlementaire s'est déroulé dans de parfaites conditions, avec pour preuve les 3 000 amendements que nous avons déposés pour cette seconde lecture. Mais, à cause du temps programmé, nous ne pourrons sans doute pas les défendre tous.