Nous abordons le dernier épisode du long feuilleton législatif de ce texte qui ouvrira très bientôt mariage et adoption aux personnes de même sexe.
Chacun constate qu'à l'approche du dénouement, la tension monte. Non que les données du débat aient changé : au texte initial, rien n'a été ajouté, comme certains le craignaient ou comme d'autres, dont je suis, l'espéraient, puisque même la question de la PMA n'y est pas abordée. Des travaux parlementaires est sorti un texte amélioré dans sa rédaction et précisé dans ses dispositifs, mais qui porte exclusivement sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe et sur leur droit à adopter conjointement un enfant.
La tension dont je parle est un phénomène classique quand un débat fait se rencontrer des visions du monde, des conceptions de la vie et des convictions différentes. C'est humain.
Ce fut le cas lors du vote sur l'interruption volontaire de grossesse.
Ce fut le cas lors de l'adoption du Pacs.
C est le cas aujourd'hui.
Notre rôle à nous, représentants du peuple, mais également responsables politiques – responsables : les mots ont un sens ! – est de ne pas faire durer inutilement cette tension.
Quand tout a été dit, quand tous les arguments ont été échangés, quand l'issue du vote du Parlement ne fait plus aucun doute, il faut conclure.