…et dans laquelle je me reconnais, de ce peuple que vous ne manquez pas d'oppresser sans cesse par toujours plus d'impôts, de mépris et d'insécurité.
Ils ne bénéficient pas de la complaisance dont vous faites preuve à l'égard de la délinquance des racailles, plus ou moins explicitement considérée comme une nouvelle forme de résistance sociale, eux les victimes postcoloniales, eux la nouvelle classe prolétaire.
C'est donc vous qu'il faut appeler à la raison et au calme. C'est vous qui bafouez la République dans ses fondements, pour reprendre les mots de Mme Jouanno à l'égard des manifestants.
Mais voilà, M. Pierre Bergé, M. Jean-Jacques Augier ou tant d'autres militants pro-mariage gay ont les moyens de convaincre, des moyens financiers, des moyens amicaux, puisqu'ils sont proches du Président de la République et des éminences du PS, et de gros moyens médiatiques comme le journal Le Monde. C'est peut-être pour cela qu'on pardonne un certain tweet dans lequel était dit qu'on ne pleurerait pas si une bombe était placée au sein de la manif pour tous : cela, évidemment, ne vous a pas choqués.
À une crise morale, économique, politique, vous ajoutez une crise majeure de la démocratie. En refusant de laisser le dernier mot au peuple par référendum, en méprisant les opposants, pourtant majoritaires, à l'adoption, en ignorant la grogne des Français, François Hollande se rend indigne une fois de plus de sa fonction (Protestations sur les bancs du groupe SRC) et participe à la création d'une contestation massive, durable, sans visage, contre laquelle il ne pourra pas lutter quand bien même il l'annoncerait dans ses discours.
Vos erreurs sont notre avenir, et quel avenir que celui où les repères biologiques, familiaux, seront sapés, où, bientôt, la PMA et la GPA réifieront définitivement l'homme pour n'en faire qu'une simple marchandise soumise à la libre circulation et à la concurrence pour optimiser les prix ? Vous l'avez déjà fait pour les travailleurs, vous irez jusqu'à la chair des hommes. Je n'en doute pas une seconde quand je vois le peu de considération que certains dans vos rangs ont pour la femme et sa maternité.
Une fois de plus, vous faites de la politique à grands coups de slogans, nous assommant d'arguments insensés : le sens de l'histoire, comme si l'histoire avait un sens (Rires et exclamations sur de nombreux bancs du groupe SRC),…