Chaque fois que vous prononciez cette phrase, la raison politicienne se révélait au grand jour.
Au demeurant, si un tel engagement devait aujourd'hui être pris devant les Français, je ne suis pas du tout sûr qu'ils en voudraient. Il suffit d'observer l'évolution des sondages et celle de la cote de popularité de l'exécutif. Les Français sont de plus en plus opposés à l'adoption par des couples homosexuels : ils seraient 55 % dans ce cas selon un sondage BVA paru dans Le Parisien du 12 avril.
Nos compatriotes ont été passionnés par ces questions et il est dommage qu'il n'y ait pas encore un vrai débat. Ils ont montré un grand degré de maturité. Ils ont évolué dans leurs convictions.
Nous pouvons tous regretter que ce débat se cristallise autour de passions, que cette réforme, passée à la hussarde, engendrent de regrettables incompréhensions et même de la violence. Et nous nous opposons tous ici à ces dérapages.
Il nous faut tous, dans cette période très difficile pour notre pays, dans cette période très difficile pour les Français, rechercher et trouver l'apaisement. Cela devrait être la première mission du Gouvernement.