Monsieur le président, madame la garde des sceaux, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le 20 septembre 1792, alors que la Révolution française venait de remporter l'une de ses plus éclatantes victoires à Valmy, l'Assemblée nationale législative adoptait deux lois historiques : l'une instituant le mariage civil, l'autre permettant le divorce.
Par ces deux votes, nos prédécesseurs ouvraient la voie à plus de deux siècles de conquête d'égalité au sein de la société française.
Il y eut des débats, certes, des renoncements et des retours en arrière, au gré des bouleversements que connut notre pays. Mais le temps donna raison aux révolutionnaires. Il donna raison à ceux qui voyaient le mariage comme une institution républicaine, laissant aux religions le soin de célébrer leurs unions hors du cadre civil. Il donna raison à ceux qui voyaient le mariage comme une institution d'égalité, qui devait accorder les mêmes droits aux hommes et aux femmes.
Et il donnera raison, avec ce projet de loi, à ceux qui veulent poursuivre cette inexorable marche en avant en consacrant enfin l'égalité de tous les couples devant la loi.