Monsieur le président, madame la garde des sceaux, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce que nous constatons ce matin et ce que nous avons pu voir hier soir est édifiant.
Nous sommes dans une situation assez grave. Le pays connaît des difficultés importantes que le Gouvernement n'arrive pas à juguler. Malgré ces difficultés, le Gouvernement porte une très lourde responsabilité en voulant passer en force sur un texte de nature sociétale – nous avons pu le constater à plusieurs reprises. En l'occurrence, la discussion qui s'est engagée montre que l'on cherche de surcroît à museler l'opposition, alors que la question dont il s'agit mérite, au contraire, de rassembler les Français.
Nous avons fait des propositions, notamment autour de l'union civile. Toutes ont été rejetées parce que, là aussi, on cherche à cliver. C'est extrêmement grave et je tiens à rappeler ici très solennellement que nous devrions avoir collectivement une autre attitude sur de tels sujets qui mériteraient une plus grande concorde. Ce que vous êtes en train de faire est de nature à diviser là où, plus que jamais, il faudrait rassembler.
Nous avons eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, la classe politique est attaquée suite à certains faits – en l'occurrence l'attitude inqualifiable d'un ministre de la République. Aussi, le moment serait venu d'avoir un véritable débat national autour de la question qui nous occupe. Le fait d'avoir choisi le temps programmé montre que c'est exactement l'inverse que l'on cherche à faire. Tout cela n'est pas très sérieux sur une question qui est pourtant de fond. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)