Ainsi, notre recommandation n° 3 était elle aussi relative à la rédaction d'un livre blanc sur la sécurité et la défense européenne. Alors pourquoi des redites ? Pourquoi ne pas avoir suivi les propositions de MM. Pueyo et Fromion ?
Cependant, pour ce qui concerne spécifiquement la PSDC, la proposition de résolution européenne adoptée par nos commissions allait beaucoup plus loin, y compris sur les volets prévention des conflits et médiation de paix, absents du texte proposé ce soir.
Les 23 recommandations présentées par nos collègues sont au plus près des trois objectifs proposés dans les conclusions du Conseil européen des 13 et 14 décembre 2012 : augmenter l'efficacité, la visibilité et l'impact de la PSDC, renforcer le développement des capacités en matière de défense et rationaliser l'industrie européenne de défense.
Nous avons ainsi souhaité, par notre proposition de résolution européenne, associer la représentation nationale à l'effort de réflexion demandé par le Conseil en vue de sa réunion de décembre 2013.
La PSDC demeure en effet, a fortiori si l'on y intègre la prévention des conflits, un élément important dans la pluralité des politiques qui permettront à l'Union européenne de mieux défendre sa vision et son rôle sur la scène internationale, y compris pour installer les conditions nécessaires à une paix durable au Mali et ailleurs.
Comme la monnaie, la défense pourrait effectivement devenir une grande politique européenne.
Je ne suis pas sûre cependant que les auteurs de la présente proposition de résolution seraient d'accord pour que nous abandonnions tout ou partie de la défense française pour une mutualisation européenne, ou que nous abandonnions notre siège au Conseil de sécurité de l'ONU au profit de l'Union européenne.