Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Madame la ministre, je vous interpelle depuis plusieurs mois sur le cas du centre hospitalier de Château-Thierry. Comme je n'ai cessé de le clamer, et avec moi l'ensemble des élus et personnels soignants de l'établissement, le projet régional de santé mis en oeuvre aujourd'hui casse notre hôpital.

Les finances sont de plus en plus tendues. L'endettement cumulé s'élève à 9 millions d'euros du fait des investissements qui ont été supportés par l'hôpital, notamment pour financer l'informatisation et le standard téléphonique. En outre, le projet de réhabilitation de 3 millions d'euros commandé par l'ancienne agence régionale de l'hospitalisation n'a jamais vu le jour, pas plus que les promesses du plan Hôpital 2012 ou la modernisation promise par l'ancien directeur de l'agence régionale de santé, pour laquelle nous devions recevoir une subvention de 5 millions d'euros.

Malgré une activité médicale soutenue, les recettes baissent, notamment parce que le centre hospitalier ne bénéficie pas du même traitement financier que d'autres hôpitaux de la même communauté hospitalière. Par ailleurs, du fait de la fermeture de la permanence de soins, il n'est plus possible d'obtenir un avis médical spécialisé à tout moment.

Ces deux derniers week-ends, les centres hospitaliers voisins ont refusé de prendre en charge six cas qui relevaient pourtant de l'urgence ; je peux vous transmettre la liste de ces incidents, madame la ministre. Notre établissement s'est donc trouvé dans l'obligation d'assumer le transfert des patients, compromettant ainsi leur sécurité, mais également sa crédibilité et son équilibre financier.

Par conséquent, mes questions traduisent des revendications légitimes. Nous demandons le maintien des permanences de soins, y compris en orthopédie-traumatologie, jusqu'à une heure avancée de la nuit, les week-ends et les jours fériés ; le maintien de notre plateau technique, y compris en réanimation adulte et en néonatologie ; l'étude de notre rattachement au projet régional de santé de Champagne-Ardenne et à la communauté hospitalière de territoire rassemblée autour du CHU de Reims, Château-Thierry étant situé aux franges de la Marne ; le réaménagement de la loi HPST pour donner effectivement la parole aux soignants et aux élus.

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