Madame la ministre, en 2004, le précédent gouvernement a considéré que, grâce à la mise en place d'un parcours de soins coordonné reposant sur le dossier médical personnalisé, nous arriverions à combattre les déserts médicaux et à réduire les coûts, tout en offrant une médecine pertinente.
Force est de constater que cela a été un échec, puisque le dossier médical personnalisé n'a même pas vu le jour. Je me félicite de la réorientation que vous souhaitez donner à cette politique, tendant à rapprocher, en établissant une bonne compréhension entre secteurs, médecine de ville et hôpital, sanitaire, social et médico-social.
Votre stratégie s'organise autour de trois axes, plus que jamais prioritaires, tant nos concitoyens sont de plus en plus nombreux qui avouent ne plus se soigner, faute de moyens. Il nous faut absolument lutter contre les inégalités de santé, préparer notre système de santé à affronter les défis que sont le vieillissement de la population et l'augmentation des pathologies chroniques, qui vont de pair, et surtout, préserver le financement solidaire du système de santé.
C'est dire si les expériences territoriales qui sont menées et dont vous vous inspirez me paraissent devoir être mises en avant. Je pense en particulier au régime minier, qui concerne plusieurs régions, dont la mienne. Vous installerez vendredi une structure importante dans ce domaine, qui permettra de rester au plus proche de la population.
Je tiens également à souligner l'importance que vous avez su donner, en particulier en Lorraine, à l'hôpital public. Celui-ci intègre désormais des établissements participant au service public hospitalier, qui ne bénéficiaient pas des mêmes conventions et qui se montraient parfois peu soucieux de tenir l'équilibre financier. La coordination de l'hôpital public, dans le cadre d'une véritable coopération hospitalière de territoire entre CHU et CHR, avec l'intégration à terme des centres de santé du régime minier et des hôpitaux de proximité, qui ne seront plus laissés à eux-mêmes, permettra sans doute de pérenniser une médecine de qualité et de permettre l'accès aux soins des plus défavorisés.