Madame la députée, l'état nutritionnel des personnes qui recourent à l'aide alimentaire est une préoccupation pour le Gouvernement et je sais que c'en est une pour vous car vous êtes, personnellement et politiquement, pleinement impliquée pour faire en sorte que l'ensemble de nos concitoyens puissent bénéficier de mesures d'inclusion sociale.
L'étude sur l'alimentation et l'état nutritionnel des bénéficiaires de l'aide alimentaire, réalisée il y a quelques semaines, en mars, indique en effet que la prévalence des pathologies liées à des troubles nutritionnels reste élevée.
Il faut toutefois souligner qu'au-delà du déséquilibre alimentaire, cette situation tient aussi au fait que ces personnes ne sont pas suffisamment suivies et prises en charge par les professionnels de santé. C'est donc une situation globale que nous devons appréhender et nous devons à cette fin poursuivre nos efforts en faveur de cette population. Nos efforts doivent porter sur l'information quant à la consommation de certains produits alimentaires, comme les fruits et les légumes. L'ensemble des acteurs concernés doit se mobiliser.
Je veux saluer l'engagement des associations comme le Secours populaire français ou les Restos du coeur qui ont su tisser des liens avec les professionnels de santé. C'est dans cette relation entre professionnels de santé, acteurs associatifs, élus locaux, que nous pourrons répondre à la diversité des situations et renforcer l'efficacité de l'accompagnement social qui est réalisé.
D'une manière plus générale, la question de la santé des personnes démunies a été l'un des sujets importants du comité interministériel de lutte contre les exclusions du 21 janvier 2013 et plusieurs mesures ont été prises, en particulier le relèvement du seuil de la CMU, pour permettre à davantage de nos concitoyens de bénéficier d'un accompagnement de qualité.