Intervention de Hélène Geoffroy

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHélène Geoffroy :

Dans les villes les plus populaires, les études des observatoires régionaux de santé convergent pour démontrer que l'accès à la santé est l'un des enjeux de la réussite de la politique de la ville.

Les constats sont éloquents. Les problématiques de santé sont plus particulièrement concentrées dans nos quartiers. La pauvreté et la précarité accentuent les souffrances psychiques, l'exercice de métiers très pénibles conduit à une progression constante du taux de versement de l'allocation adulte handicapé, un quart des affections de longue durée concerne des maladies diabétiques. Enfin les troubles de l'alimentation, l'obésité des plus jeunes, les problèmes dentaires, les troubles de la vue peu identifiés sont autant d'obstacles à l'accès à l'emploi et à l'insertion professionnelle. Les rapports de l'observatoire national des zones urbaines sensibles établissent que le renoncement aux soins, notamment pour des raisons économiques, y est plus fréquent. Enfin la densité des professionnels de santé par habitant y est deux fois moins importante qu'ailleurs, en particulier pour les médecins spécialistes et les infirmiers.

Il faut également souligner la difficulté des jeunes médecins à s'installer en plateau, même dans nos villes périphériques, en raison des prix trop élevés du foncier.

Élue d'une circonscription dite populaire, qui comprend notamment les villes de Vaulx-en-Velin, Rillieux-La-Pape et Bron, je me félicite de la signature d'une convention triennale d'objectifs pour les quartiers populaires entre le ministre de la ville et la ministre de la santé, fruit de la volonté du Gouvernement de rétablir l'égalité dans nos quartiers et dans nos villes de banlieues.

Les agences régionales de santé seront désormais associées à la préparation, à la signature et au pilotage des contrats de ville 2014-2020. L'objectif est de réduire les phénomènes de renoncement aux soins.

Quelles orientations allez-vous donner aux ARS qui parfois privilégient les villes centres au détriment des zones sensibles, en particulier parce que certains professionnels de santé, pour des raisons diverses liées à l'éloignement ou à la crainte de perdre une clientèle, refusent de s'installer en périphérie ? J'ai connu le cas dans ma circonscription.

Je vous remercie ainsi, madame la ministre, de nous donner des éléments sur le futur cahier des charges des agences régionales de santé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion