Intervention de Guénhaël Huet

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuénhaël Huet :

Madame la ministre, je crois que vous avez déjà été interrogée sur le sujet que je vais évoquer, mais cela montre combien il est sensible. Je veux parler du problème de la désertification médicale.

Aujourd'hui, 210 000 médecins sont inscrits à l'ordre et, selon l'atlas de l'ordre national des médecins, le nombre de médecins qui s'installeraient aurait augmenté de 6 % entre 2007 et 2012 et augmentera probablement de 5 % entre 2012 et 2017.

Cela étant, on sait que ces chiffres globaux cachent des disparités régionales très importantes et que, si la moyenne est de 305 ou 306 médecins pour 100 000 habitants, elle est de 360 dans la région Provence Alpes Côte d'Azur contre seulement 210 ou 215 en Picardie.

S'ajoute à ces disparités régionales l'âge moyen des généralistes. C'est un sujet de préoccupation pour tout le monde et je ne veux pas en faire une question de politique politicienne car, depuis plusieurs années, tous les gouvernements se sont attelés en vain à cette tâche.

Plusieurs voies sont possibles. L'on peut tout d'abord accorder des aides aux étudiants en médecine ou aux médecins qui s'installeraient dans les zones désertées. L'on peut aussi, à l'autre bout de la chaîne, prendre des mesures contraignantes.

Je sais que le sujet est difficile et que les gouvernements hésitent, comme l'âne de Buridan qui, à force de ne pas choisir la meule de foin qu'il allait manger, a fini par mourir de faim. Il faudrait donc que l'on choisisse entre des mesures libérales et des mesures contraignantes, ou peut-être mélanger les deux.

Je voudrais par ailleurs vous interroger sur votre idée de mettre en place un numerus clausus régionalisé qui pourrait être un début de réponse à ces disparités régionales.

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