Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :

Monsieur le député, le Gouvernement n'est pas l'âne de Buridan car il a choisi. Il a choisi d'inciter, de faire confiance, de mobiliser l'ensemble des acteurs pour répondre au défi absolument fondamental que vous avez évoqué.

L'on parle des « déserts médicaux » depuis un certain nombre d'années, mais au fond, peu de mesures fortes ont été prises. Il est temps aujourd'hui de mobiliser l'ensemble des leviers dont nous disposons. Ce ne sont pas des aides financières qui, à elles seules, résoudront les problèmes. Ce ne sont pas simplement des mesures en direction des étudiants. C'est tout un ensemble de mesures qui permettra d'adapter la formation des jeunes professionnels de santé et de les inciter à aller s'installer dans des territoires isolés. Ces mesures vont valoriser et renforcer le travail en équipe qui, aujourd'hui, correspond mieux aux attentes des jeunes professionnels que l'exercice solitaire dans un cabinet isolé.

Puis, ce sont des mesures d'investissement dans ces territoires qui souffrent d'un déficit de professionnels de santé. Je ne crois pas que ce soit en fragilisant les hôpitaux de proximité que nous arriverons à mobiliser sur nos territoires des professionnels libéraux qui, à juste titre, font remarquer que, s'il n'y a plus de service public hospitalier, il n'y a pas de raison qu'eux-mêmes s'impliquent dans ces territoires.

Vous avez raison de dire, monsieur le député, que la question n'est pas celle du numerus clausus, car nous avons un nombre important de médecins. C'est celle de leur répartition et, de ce point de vue, je ne sais pas si un numerus clausus régionalisé serait une réponse adaptée. Nous pouvons y réfléchir, mais en vérité, si tous les médecins vont s'installer dans les centres-villes des capitales régionales, le problème ne sera pas réglé pour autant.

Quoi qu'il en soit, le Gouvernement est pleinement mobilisé, et encore une fois, monsieur le député, il a fait le choix de l'incitation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion