En tout cas, ce n'est pas moins élégant que ce que j'ai entendu tout à l'heure. L'élégance doit être partagée et, pour vous montrer que je peux en faire preuve, je voudrais saluer l'élégance de notre président de commission suppléant, monsieur Hutin, qui, en dépit de nos désaccords, a su tenir des propos courtois et faisant preuve d'une certaine ouverture au dialogue. C'est ainsi que nous devons échanger au sein de notre assemblée, en proposant des solutions plutôt qu'en nous invectivant.
Il a été dit que, si nous étions d'accord sur les objectifs, nous étions en désaccord à la fois sur la méthode et sur le calendrier. J'ai bien entendu qu'il y avait un comité interministériel du handicap, chère madame Carrillon-Couvreur, vous dont je connais l'engagement en faveur de cette cause – ce qui ne vous empêche pas de tenir des propos modérés. Cela étant, je veux souligner l'importance qu'il y a à enclencher une dynamique. En quoi le fait d'adopter cette proposition de loi pourrait-il casser la dynamique du comité interministériel ? C'est tout le contraire ! Et puisque sont réunies ici ce soir des personnes partageant sans doute une sensibilité particulière sur la question du handicap, qu'attendons-nous pour débattre ?
On m'a également reproché les termes trop vagues dans lesquels cette proposition de loi serait rédigée. Mais mettez donc des propositions sur la table, je n'attends que ça ! La seule proposition du groupe socialiste sur ce texte se résume à un amendement de suppression. Quand on débat sur un tel texte, et alors que chacun s'accorde sur l'importance de l'objectif de la société inclusive, trouvez-vous normal que votre participation soit limitée à un amendement de suppression ?
Je remercie celles et ceux qui soutiennent ce texte, quelle que soit leur appartenance politique. M. Guedj a fait état d'une certaine ambivalence des sentiments…