Intervention de Guy Geoffroy

Réunion du 23 avril 2013 à 17h30
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

L'échange que nous venons d'avoir sur le genre a eu le mérite de marquer des limites par rapport à l'utilisation un peu « vaporeuse » qui en a été faite ces derniers temps et dans certains milieux.

Si nous sommes d'accord pour ne pas considérer que la théorie du gender est la base à partir de laquelle nous construisons nos réflexions pour travailler à une véritable égalité entre les femmes et les hommes, je pense que nous serons d'accord sur tout. En effet, certaines interprétations risquent de semer la confusion dans nos réflexions, au point de nous priver d'un bien rare : notre capacité à aboutir à un consensus sur ces questions.

Je voudrais appuyer les propos de Mme Ameline sur l'énorme attente que nourrit l'ensemble des pays de la communauté internationale par rapport à l'Europe, et plus particulièrement par rapport à la France. Je l'avais déjà remarqué lorsque nous avons travaillé avec Danielle Bousquet et la Mission d'information sur la prostitution en France. En l'occurrence, les pays européens désirent que la France exprime clairement sa position sur l'abolitionnisme et aide certains d'entre eux à mettre au point une stratégie de lutte contre la prostitution. Les États qui se sont enfoncés dans l'impasse de la prostitution pourraient peut-être s'en sortir grâce à une action collective.

Nous avons ressenti la même chose, Claude Greff et moi-même, au cours de notre déplacement au Pérou et en Bolivie. Certes, les questions abordées étaient différentes – santé reproductive, lutte contre les violences dès le plus jeune âge, etc. Mais le fait qu'une délégation européenne noue des contacts avec les pays qui souhaitent s'impliquer dans l'étude de ces questions était important.

Cela m'amène à interroger Mme Ameline sur les points suivants : comment l'Assemblée nationale pourrait-elle consolider la position de la France, à laquelle votre présidence a contribué ? Comment pourrions-nous faire en sorte que la reconnaissance de l'universalité des valeurs que nous portons perdure et ne risque pas de « s'évaporer » dans les sphères de l'international ?

Nous avons eu le sentiment, Claude Greff et moi-même, que le volontarisme restait très fragile. Il est toujours soumis aux incertitudes d'autres priorités, d'autres retours vers un passé finalement plus confortable.

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