Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du 15 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation économique de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Monsieur le Premier ministre, alors que nous avons terminé la dernière année du mandat de Nicolas Sarkozy avec une croissance de 2 %, comme l'a révélé l'INSEE, la France rejoint aujourd'hui la Grèce, l'Espagne et le Portugal sur la liste des pays en récession.

À la crise financière, à la crise de l'euro, à la crise économique qui touche tous les pays européens depuis un an, vous avez ajouté une crise bien spécifique à la France : une crise de confiance. Cette récession est le fruit de votre politique brouillonne, qui a alourdi le coût du travail en supprimant les heures supplémentaires, qui a supprimé la TVA compétitivité un jour pour l'augmenter le lendemain dans des secteurs moteurs comme celui du bâtiment et qui toujours fait le choix de taxer plus les entreprises et les entrepreneurs au lieu de réduire les dépenses publiques. Il n'est pas question d'héritage, ce n'est là que l'effet de vos choix.

Le prix de votre récession, c'est aujourd'hui les Français qui le paient avec la pire baisse de leur pouvoir d'achat depuis trente ans. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Quoi que vous en ayez dit, pendant tout son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait su, lui, préserver le pouvoir d'achat des Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Cette baisse du pouvoir d'achat est une conséquence supplémentaire de vos décisions : la suppression des heures supplémentaires, l'augmentation de 16 milliards d'euros d'impôts sur les actifs et sur les retraités, et bientôt la hausse de la TVA et la baisse des allocations familiales.

Assurément, comme le disait ce matin M. Hollande sur le quai de la gare, « l'heure est grave ». Depuis un an, vous avez installé tous les courants du PS à Bercy, avec pas moins de sept ministres aux discours contradictoires. Qui est le véritable patron, que réclame même M. Fabius ? Il est vrai que les deux hommes compétents du PS en matière d'économie, MM. Strauss-Kahn et Cahuzac, ne sont plus désormais en mesure d'exercer leurs talents dans votre république exemplaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Sans eux, vous semblez perdus.

Quand allez-vous, monsieur le Premier ministre, répondre à la gravité de la situation et donner à notre pays la ligne économique dont il a besoin ?

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