Ma question s'adressait au Premier ministre avant son départ quelque peu précipité… Enfin, il nous reste M. Cazeneuve, ses oeufs et ses volailles. (Applaudissements et sourires sur de nombreux bancs du groupe UMP. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Depuis l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne en 2007, la France connaît une immigration de roms qui prend des proportions proprement intolérables, et d'abord pour ces personnes elles-mêmes : des familles entières, des villages entiers, fuient leur pays d'origine où ils sont traités dans des conditions indignes, pour s'installer dans des conditions très difficiles sur notre sol ; sans travail, sans logement, ils sont aujourd'hui pas moins de 30 000 à être ballottés d'un camp à l'autre, parfois dans des conditions tragiques, on l'a vu cette semaine avec la mort de deux femmes et d'un enfant. Mais c'est intolérable aussi parce que ces familles, y compris souvent les plus jeunes, sont prises en main par des groupes mafieux qui gagnent des centaines de millions d'euros en exploitant les enfants, qui sont prostitués dans les gares parisiennes, volent devant les distributeurs de billets, détroussent les Français, lesquels n'en peuvent plus, et bien sûr les touristes !
Face à tout cela, notre droit est apparemment impuissant puisqu'il s'agit de citoyens européens, et donc de la liberté de circulation, que le droit de séjour de trois mois n'est pas contrôlé et que, bien sûr, les mineurs ne sont pas sanctionnés. Bref, la République est désarmée.
Mais je veux dire ici que la cause principale de tout cela, monsieur le ministre de l'intérieur, tient aux pays qui exportent ces malheureux, c'est-à-dire à la Roumanie et à la Bulgarie, qui touchent, tenez-vous bien, mes chers collègues, 20 milliards d'euros provenant des contribuables européens pour gérer l'intégration de ces populations !
Monsieur le ministre, que compte faire le Gouvernement pour mettre fin à l'incurie de la Commission alors que Mme Redding donne des leçons de morale ? Que compte-t-il faire pour mettre fin au comportement d'un État voyou qui prend l'argent du contribuable européen et nous exporte ses miséreux ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)