Monsieur le député, avant de vous répondre, laissez-moi marquer mon étonnement qu'un représentant du Parlement de la République s'en prenne à la Commission et traite d'État voyou un État membre de l'Union européenne. Je trouve cela sidérant de la part d'un ancien secrétaire d'État aux affaires européennes ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) En plus, vous venez nous donner ici des leçons concernant l'Europe, ce qui est tout de même assez étonnant.
Le dossier rom, comme bien d'autres, nous l'avons trouvé parce que vous et votre gouvernement n'aviez pas réussi à le résoudre (Protestations sur de nombreux bancs du groupe UMP) malgré des discours stigmatisants à l'égard de cette population. Il faut traiter ce dossier avec beaucoup de pragmatisme, de réalisme, en conjuguant à la fois le respect des personnes et la fermeté : évacuation de campements où les conditions sanitaires ou de sécurité, vous l'avez rappelé, sont intolérables ; reconduite à la frontière ; lutte contre le crime organisé. Sur ce dernier point, vous avez raison : l'exploitation des êtres humains est tout à fait insupportable. De ce point de vue, la coopération avec la police roumaine, à Paris, a été renforcée, elle produit des effets, il faut aller dans ce sens.