Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 15 mai 2013 à 21h45
Adaptation au droit de l'union européenne dans le domaine du développement durable — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

…et, par conséquent, de traduction législative depuis plus d'un an, aucun support législatif réellement convenable n'avait pu être identifié pour examiner ces dispositions. C'est la raison d'être du présent texte.

Nous ne vous ferons pas grief d'avoir choisi d'utiliser un texte balai pour toutes ces transpositions, tout en soulignant que les délais de cette procédure sont trop restreints pour pouvoir mener des travaux approfondis.

Mais en dépit de difficultés de forme, le projet pourrait être relativement consensuel sur le fond. Tout n'y est cependant pas parfait, loin s'en faut, et les amendements que le groupe UDI a portés en commission et aujourd'hui en séance – et malheureusement peut-être aussi vendredi, en raison du fonctionnement fou de notre assemblée – sont là pour le rappeler.

Je ne m'attarderai pas sur les dispositions les plus consensuelles du projet de loi, pour en venir directement aux points d'achoppement qui sont apparus au cours de nos travaux.

Ainsi, les dispositifs relatifs à la mise à disposition sur le marché et à l'utilisation des produits biocides n'ont pas manqué de poser un certain nombre de questions, et notamment celle du transfert à l'Agence européenne des produits chimiques du rôle de coordination de l'évaluation des substances actives biocides.

Harmoniser et transcrire, ce n'est pas marginaliser ou externaliser.

Que devient dès lors l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, qui fournit un travail remarqué par tous ? Comment concevoir son rôle en la matière ? Une coordination paraît souhaitable avec l'Agence européenne, dont les moyens sont renforcés alors qu'elle fut mise en cause, parfois gravement, du fait de certaines de ses positions. Ce renforcement, s'il était attendu, crée la controverse.

L'article 12, qui procède à la transposition de la directive relative à la taxation des poids lourds pour l'utilisation de certaines infrastructures, soulève plus de questions : l'application du principe pollueur-payeur élargi à des coûts externes comme le bruit ou la qualité de l'air demeure facultative. Nous aurions souhaité que vous fassiez preuve de plus de volontarisme sur ce sujet.

La remise en cause des conditions d'exercice de la profession de vétérinaire a également suscité des interrogations, et je me félicite que l'amendement de notre collègue UMP Jean-Pierre Vigier ait mis l'accent sur la protection de la médecine vétérinaire, son indépendance et la déontologie dont elle doit faire preuve.

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