Sauf erreur de ma part, madame la députée, vous ne parliez pas de l'amendement n° 86 , auquel la commission est défavorable.
Il convient de laisser le juge de l'expropriation, juge judiciaire, décider librement du montant de l'indemnisation en fonction de l'ensemble des intérêts en présence. Il n'y a aucune raison de créer un mécanisme de plancher qui laisserait croire à nos concitoyens que la justice rend aujourd'hui des décisions qui leur sont en règle générale défavorables.
Par ailleurs, la procédure judiciaire garantit en toute hypothèse la préservation des intérêts des riverains expropriés, puisque ceux qui estimeraient que la décision du tribunal de grande instance n'évalue effectivement pas leurs biens à leur valeur réelle ont toujours la possibilité de saisir le juge d'appel.
(L'amendement n° 86 , repoussé par le Gouvernement, n'est pas adopté.)