…ce qui nous différencie sur ces bancs : il existe d'une part une vision progressiste, et d'autre part une vision qui, au nom de l'adaptation aux réalités du monde, permet à la loi du plus fort de toujours s'imposer au détriment des plus faibles.
Il n'y a pas, de la part de celles et ceux qui soutiennent cette proposition de loi, méconnaissance des règles de l'économie ou des enjeux de la mondialisation, mais simplement une prise de conscience qu'existe un capitalisme sous influence financière, qui fait des salariés une variable d'ajustement et qui, contrairement à ce que vous avez dit, juge que c'est en diminuant la masse salariale, en licenciant massivement, qu'il fait gagner des bénéfices à ses actionnaires.
La période est difficile pour l'ensemble des Français, particulièrement pour celles et ceux qui sont confrontés à des plans sociaux injustifiés.
Il est temps que la puissance publique agisse et qu'elle dise ce qu'elle entend faire. Elle l'a fait dans le passé, dans d'autres domaines : la loi fixe ainsi un salaire minimum, elle fixe également des normes sociales et environnementales.
Il n'y a pas à opposer la loi et le dialogue social, bien au contraire : les deux se complètent, et la loi a pour obligation de protéger les plus faibles. C'est pourquoi le groupe écologiste ne votera pas la motion de rejet.
(La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)