Il a participé au gonflement des prix du logement privé sans remédier en rien à la pénurie. Par la vente du patrimoine HLM et l'établissement des conventions d'utilité sociale, il a considérablement fragilisé les bailleurs sociaux alors même que la crise du logement atteignait sa phase la plus violente. Madame la ministre, nous souhaitons bien entendu que le Gouvernement nous soutienne pour l'abrogation de ces règles injustes.
Permettez-moi, chers collègues, puisque nous évoquons le mal-logement, d'aborder le problème des logements insalubres. Je sais qu'un projet de loi d'orientation sur ces questions est à l'étude, mais le temps presse et je veux saisir l'occasion du présent examen pour avancer un certain nombre d'idées fortes. Vous le savez, la ville de Saint-Denis a été tout récemment le théâtre d'un nouveau drame : l'incendie d'un immeuble insalubre a fait deux morts et deux blessés.
À cause de la pénurie de logement et des prix délirants du parc privé, les familles modestes, les travailleurs pauvres, les chômeurs ou les sans-papiers n'ont plus le choix et s'en remettent à des marchands de sommeil. Il faut lutter contre les pratiques de ces propriétaires qui mettent la vie d'autrui en danger, contre cette exploitation de la misère qui tue chaque année.