Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, j'ai eu l'occasion de dire à la ministre durant nos débats en commission que les députés du groupe SRC sont heureux que des propositions qu'ils formulaient et défendaient depuis longtemps figurent enfin dans un projet de loi.
Durant les deux dernières mandatures, nous nous sommes battus contre des textes qui portaient une tout autre philosophie dans le domaine du logement. Nous pouvons malheureusement tous constater à quel point les sept lois votées sur ce sujet en dix ans ont aggravé la crise et n'ont jamais concrétisé les nombreuses promesses qui les accompagnaient.
Le triste bilan de cette politique, ce sont les 3,6 millions de personnes mal logées et près de 10 millions de Français touchés par la crise du logement.
La droite a fait de l'accession à la propriété son slogan et sa priorité. Or la part de propriétaires en France est restée stable à 58 %, alors que l'objectif prôné par le slogan « La France des propriétaires », était d'atteindre les 70 %, comme le rappelait tout à l'heure M. Plagnol.
Des milliards d'euros ont ainsi été dépensés dans des politiques inefficaces. Mesure phare de la fameuse loi TEPA de 2007, le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt a coûté 11 milliards d'euros avant d'être enfin supprimé en 2011. Le prêt à taux zéro plus n'a pas été plafonné et bénéficie aux Français les plus aisés avec l'argent de l'État. Quant au dispositif Scellier, il a coûté 10 milliards d'euros et a largement contribué à pousser les loyers à la hausse.
En ciblant son électorat, le précédent gouvernement n'a aidé que ceux qui avaient déjà les moyens de devenir propriétaires. Ces milliards ont été gâchés car ils ont servi à construire des patrimoines, mais peu de logements supplémentaires.