Et pourtant nécessaire !
Il faut cependant tenir compte de la capacité de certaines communes à trouver les terrains disponibles et à engager la construction de logements sociaux.
Les spécificités locales doivent conduire à sanctionner les villes sans aucune volonté, tout en aidant les communes désireuses de respecter les engagements de la loi SRU.
L'exigence de 25 % de logements sociaux peut constituer un seuil brutal pour nombre de petites communes. Les élus locaux volontaristes redoutent qu'une croissance brutale de nouveaux habitants ne déstabilise l'équilibre social, culturel et économique de leurs villes, voire cause un impact environnemental non négligeable.
Ces petites et moyennes communes doivent être soutenues : nous devons leur envoyer un message fort, prenant en compte tant leurs spécificités que les contraintes de réalisation des logements sociaux.
L'objectif de mixité sociale est la pierre angulaire de l'action du Gouvernement. L'effort de logement doit aussi et surtout être équitablement réparti entre les quartiers, les rues, les immeubles.
Il en va ainsi de la loi PLM, dont l'hétérogénéité entre arrondissements n'est plus supportable. Le décompte doit se faire par arrondissement, à Paris, à Marseille et à Lyon. Il faut arrêter cette logique de zonage entre des quartiers dédiés au logement social et des secteurs privilégiés et protégés au bénéfice exclusif de quelques propriétaires.
La France moderne s'est bâtie dans les villes avec cette capacité de mixer les couches sociales par immeuble. La mixité dans les quartiers constitue une richesse, faite des différences qui composent la vie de quartier.
Notre pays doit retrouver cette capacité d'intégration des différences qui constitue l'un des fondements de notre histoire et de notre culture.
Soyons audacieux ! Je sais, madame la ministre, chers collègues, que vous saurez l'être. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)