Intervention de Anne Grommerch

Réunion du 15 mai 2013 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Créée en début d'année, la banque publique d'investissement doit oeuvrer « au redressement de l'économie et au renouveau industriel du pays ». Dans le débat actuel entre volontarisme politique et pragmatisme économique, je reste convaincue que le danger serait que la politique prenne le pas sur la technique. Je ne peux donc que vous encourager, monsieur le directeur général, à défendre vos positions face à la vice-présidente de la banque.

Certes, BPI France devra faire preuve d'une grande réactivité. Néanmoins, prétendre qu'elle est la solution au problème de financement des entreprises est un discours dangereux dans la mesure où elle ne pourra pas répondre à toutes les demandes. La prudence s'impose : 42 milliards d'euros, c'est à la fois beaucoup et peu par rapport aux besoins des entreprises.

Lors de sa présentation des mesures de soutien à la création d'entreprises le 29 avril dernier, le Président de la République a annoncé que la BPI créera un financement entièrement consacré à la création d'entreprise dans les quartiers les plus défavorisés. Quelle part sera réservée à cet outil et comment sera-t-il rendu opérationnel ?

Selon le PDG d'Axa, la France serait une terre hostile à l'investissement. En 2012, l'activité des fonds français de capital a chuté de 38 %, d'où des difficultés croissantes pour nos entreprises à trouver des fonds pour financer leurs investissements. Quelles réponses pouvez-vous apporter à ce problème ? Pensez-vous pouvoir rassurer les investisseurs étrangers dont la part dans les capitaux levés est passée de 50 % à 30 % dans notre pays ?

S'agissant du délai de décision rapide et de la simplification de l'accès au financement, avez-vous fixé des objectifs ? Définissez-vous des mesures de performance en termes de création d'emploi ? Quels critères vous êtes-vous donné en termes de taux de rentabilité interne (TRI) et de transformation des PME en ETI ?

Avez-vous prévu de développer des partenariats avec les banques françaises ?

Comment allez-vous organiser la mise en relation des différents acteurs ? Et de quelle manière s'articulera la détection des projets ? Des plateformes d'orientation seront-elles mises en place pour servir d'interface entre les collectivités et les acteurs économiques ?

Enfin, êtes-vous confiant au regard de la décision qui sera rendue le 24 juin par l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) ?

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