Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la crise du logement n'a cessé de s'aggraver au cours des dernières décennies. Les chiffres du mal-logement, connus de toutes et de tous dans cet hémicycle, sont inacceptables : 1,7 million de demandes de logements sociaux sont en attente, 3,6 millions de personnes ne sont pas logées ou le sont mal et, au total, près de dix millions de nos concitoyens sont affectés par la crise du logement. La vie quotidienne de nos concitoyens est donc très fortement fragilisée par l'angoisse de ne pas accéder au logement ou, tout simplement, par la peur de se retrouver à la rue.
Or, nous savons tous que, pour réussir l'intégration de personnes en difficulté, il faut à la fois des revenus, un toit et de la reconnaissance. Aujourd'hui, ces conditions sont, le plus souvent, loin d'être réunies. Cette situation ne résulte pas de causes extérieures, mais bien de mauvais choix politiques ou, tout simplement, d'absence de volonté politique. La stratégie du « tous propriétaires » s'est soldée par un échec.