Je voudrais d'abord saluer l'action et l'engagement des associations – au premier rang desquelles l'association AIDES – dans la prévention de la transmission de maladies virales, dont le VIH, et dans le dépistage : mise en place du programme d'échanges de seringues chez les toxicomanes intraveineux, mise en place et utilisation des autotests. Par exemple, au quotidien, ceux qui travaillent chez AIDES vont dans les bars ou dans les saunas à la rencontre des jeunes, pour assurer cette prévention, ce dépistage et participer au contrôle épidémique.
Je suis chargé d'une mission sur la filière du sang. Au cours des auditions qui viennent de démarrer, nous avons évoqué l'exclusion systématique du don de sang des hommes ayant déclaré avoir eu des rapports sexuels avec d'autres hommes. L'Europe a récemment pris position, préférant parler de « conduites sexuelles à risque » plutôt que de « sexualité » pour justifier l'exclusion du don du sang. Quels sont, selon vous, les critères d'exclusion les plus justes pour assurer la sécurité des dons et la réception de produits issus du sang ?
La France est-elle à la pointe en matière de sécurisation du prélèvement vis-à-vis du risque VIH, et de fragmentation pour les produits dérivés du sang ? S'agissant du risque de transmission virale, et notamment du VIH, avez-vous dégagé des pistes d'amélioration ?
Enfin, nous avons beaucoup parlé de la mise en place prochaine de salles expérimentales de prévention des risques d'injection, ces fameuses salles d'injection supervisée. Quelle serait, selon vous, la place du dépistage du VIH dans ces futurs dispositifs ?