Il n'y a pas d'Etat, à l'évidence. Un processus démocratique assez étonnant s'est déroulé, mais dans un contexte de fort conservatisme. D'où l'agressivité actuelle des salafistes.
Il y a de l'argent qui circule en Libye – et il y a des voitures dans les rues –, mais la situation n'est pas bonne sur le plan de la santé. L'un des chefs d'entreprise que nous avons eu l'occasion de rencontrer à Tripoli était précisément venu pour un projet hospitalier.
Un Etat totalitaire est terrible, mais l'absence d'Etat est sans doute pire encore. En Libye, où il n'existe ni Etat, ni administration, le ministre de l'Intérieur ne représente que lui-même. La population doit s'en sortir par elle-même.