Je veux d'abord remercier M. Hanotin d'avoir rappelé que derrière les débats de cette assemblée, il y a des noms, des visages : les trois personnes mortes dans l'incendie il y a deux semaines à Saint-Denis sont les victimes du problème auquel nous essayons de nous attaquer. C'est là une réalité, profondément humaine, elle concerne tous les habitants de ce pays. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
MM. Dupont-Aignan, Guibal et Fromentin ont brossé le tableau de ces pauvres maires d'une parfaite bonne foi, victimes d'une loi scandaleuse qui ne leur permettrait pas de répondre à leurs obligations. Ce n'est pas vrai, et pour une raison bien simple : la loi prévoit de constater les situations des communes et, le cas échéant, de lever les obligations de prélèvement induites par le constat de carence. Cela a été le cas à dix-huit reprises l'année dernière.
J'aurai l'occasion de revenir ainsi sur un certain nombre de faux arguments, tel celui dont vous venez d'user, madame de la Raudière : expliquer qu'il y a, dans le parc social, des familles qui ne devraient pas s'y trouver, cela revient à dire, pour résumer, que si elle n'y étaient pas, on n'aurait pas besoin de construire des logements sociaux.