Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Le pacte budgétaire bricolé par Mme Merkel et M. Sarkozy va être soumis, sans avoir été renégocié, à la ratification du Parlement. (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)
Ce texte ne s'attaque pas aux causes de la crise financière : il répond simplement aux injonctions des marchés financiers corsetant les politiques budgétaires nationales.
Le prétendu pacte de croissance n'y changera rien. (« Bravo ! » sur les bancs du groupe UMP.) Il ne représente que 1 % du PIB européen et repose en majeure partie sur l'utilisation de fonds existants. L'adoption du traité aggravera l'austérité et enfoncera notre pays dans la récession.
Dans cet hémicycle, les voix sont de plus en plus nombreuses à vous alerter sur ce désastre annoncé. C'est aussi l'avis de nombreux économistes, et non des moindres.
Tous vous mettent en garde sur les conséquences désastreuses de l'entêtement à sabrer dans les dépenses publiques utiles, à augmenter les impôts des classes moyennes et populaires, à privatiser au nom de l'équilibre des comptes publics et de la réduction des dettes.
Dans la population aussi, le rejet de ce texte est massif.
Confronté à cette opposition grandissante, vous répondez par des arguments d'autorité sur l'euro à sauvegarder et le Président de la République à soutenir.