Monsieur le député, j'avoue que je ne comprends pas très bien comment vous osez poser cette question (Exclamations sur les bancs des groupes UDI et UMP), car il se trouve que sur tous les bancs – y compris sur les vôtres, donc – figurent des élus qui font des efforts pour construire du logement social. (Mêmes mouvements.) En effet, il y a ici des élus qui font des efforts – mais pas vous, monsieur Plagnol. Et si nous vous soumettons le projet de loi dont il est question, c'est parce que nous devons faire face à des élus hors la loi. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste, SRC, RRDP et GDR.) Des élus qui, comme vous, depuis dix ans, refusent obstinément, contrairement à leurs collègues, de prendre toute leur part dans la construction de logements sociaux.
Vous avez bloqué, depuis des années, la construction, sur un terrain de l'État, de 150 logements sociaux dans votre commune, alors qu'elle compte à peine plus de 6 % de logements sociaux. (Huées sur les bancs des groupes écologiste et SRC.) Voilà la réalité, monsieur Plagnol. C'est donc pour cette raison que nous sommes obligés d'en passer une méthode plus brutale vis-à-vis des élus qui ne prennent pas leur part. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)
Faisons donc de ce projet de loi et de celui qui sera examiné au printemps un soutien aux 3 millions de personnes mal logées, à ceux qui en vivent douloureusement les conséquences. Il s'agit de répondre à 1,7 million de familles qui attendent aujourd'hui un logement social. Voilà la réalité, voilà la vérité et voilà la volonté de ce gouvernement. Vous pouvez la trouver idéologique, il s'agit en tout cas d'un choix politique, celui de la justice, de l'égalité, du respect des habitants de notre pays. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)