Le comité de suivi institué par l'article 60 satisfait vos amendements en nous permettant d'évaluer de façon globale l'application de la loi.
Il n'est pas étonnant que cette réforme perturbe les intérêts des uns et des autres, puisque, pour la première fois, l'intérêt des enfants, et non celui des adultes, est au coeur d'une modification des rythmes scolaires – je n'ai pas besoin de vous rappeler combien l'institution de la semaine de quatre jours a été catastrophique : nous avons tous fait ce constat très rapidement, y compris notre ancienne présidente, Mme Michèle Tabarot.
La réforme a par ailleurs le mérite de laisser aux territoires la liberté d'inventer leur propre projet éducatif, en fonction de leurs spécificités, de leurs capacités et de leurs contraintes propres. Quant aux inégalités, elles existent déjà entre les quartiers et les écoles, ne serait-ce que du fait de leur situation géographique et de la présence ou non d'équipements à proximité des établissements. Je ne peux pas accepter qu'on dénie aux communes rurales la capacité de faire valoir leurs atouts et d'innover à partir des ressources locales. J'ai d'ailleurs pu mesurer la mobilisation de beaucoup au service des enfants
C'est également la première fois qu'une réforme de ce type engage l'ensemble de la communauté éducative : enseignants, parents d'élèves, collectivités locales et secteur associatif. C'est cette richesse qui nous permettra de réussir, même si nous savons qu'il faudra environ deux ans pour stabiliser les projets éducatifs de territoire.