Monsieur Reiss, votre intervention s'inscrit sous le signe du déni.
Vous avez tout d'abord invité le groupe majoritaire à prendre garde à ses partenaires communistes et écologistes, mais vous avez oublié les radicaux, qui ont montré hier leur solidarité en votant le texte sur l'enseignement supérieur et la recherche et qui ont déjà apporté leur soutien au projet de loi consacré à la refondation de l'école. Si l'on additionne les voix de nos deux groupes, la menace sur la majorité absolue apparaît encore lointaine. Ne vous inquiétez donc pas : la majorité présidentielle est solide au sein de cette assemblée.
Par ailleurs, vous êtes sans doute aujourd'hui l'un des rares à défendre encore la RGPP. N'oubliez pas que 80 000 postes ont été supprimés, ce qui a déstabilisé certains établissements – sans parler des problèmes créés par la suppression des postes affectés aux réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED). L'histoire a rendu son verdict : la RGPP était une très mauvaise politique pour l'éducation nationale.
Votre troisième déni porte sur le rapport de la Cour des comptes, que j'ai lu et à propos duquel le ministre de l'éducation nationale, M. Vincent Peillon, a été très clair hier. Ce rapport concerne la période de 2002 à 2012 : ce n'est donc pas à M. Peillon de répondre aux interpellations de la Cour, mais peut-être plutôt à MM. Xavier Darcos et Luc Chatel. Il faut parfois savoir balayer devant sa porte.
Le texte qui nous est soumis aujourd'hui est un excellent texte, que nous voterons et sur lequel nous présenterons des amendements visant à l'affiner encore afin d'en faire un grand texte pour l'éducation dans notre pays.